LOVECRAFT

CHA


AN ASIAN LITERARY JOURNAL


Issue 46

Cha est une revue littéraire hong-kongaise de langue anglaise, consacrée aux arts et aux cultures d'Asie. J'ai réalisé, pour leur rubrique "critiques", un article intitulé "The Flock of Ba-Hui: Lovecraft's New England Nightmares Meet the Mythical Geography of China".

L'article porte sur The Flock of Ba-Hui, un recueil de nouvelles chinois qui intègre l'univers de l'écrivain d'horreur américain H.P. Lovecraft au paysage physique et culturel chinois. J'y analyse les mécanismes mis en place par l'auteur (Oobmab) et ses traducteurs et co-auteurs (Akira et Arthur Meursault) pour mêler les deux paysages culturels, et je contextualise l'expérience, à la fois par rapport au domaine du fantastique chinois et par rapport à l'héritage de Lovecraft dans la culture mondiale.

L'article sera publié en ligne dans le numéro 46 de Cha, qui est dirigé par Tamara Lai-Ming Ho, Arthur Leung, Eddie Tay, Royston Tester, et Jeff Zroback, et dont la date de parution n'est pas encore annoncée (le dernier numéro publié étant le 44). En attendant, l'article a déjà été pré-publié, en mai 2020, dans la rubrique "critiques" du blog de la revue, à l'adresse suivante:
https://chajournal.blog/2020/05/05/flock-of-ba-hui/

(En conséquence, l'image ci-contre sera modifiée pour y mettre la couverture du numéro 46 quand il sortira, et le lien ci-dessus sera alors mis à jour.)

Voici aussi la page de The Flock of Ba-Hui sur le site de son éditeur:
https://camphorpress.com/books/the-flock-of-ba-hui/

MYTHE ET FABULATION
DANS LA FICTION FANTASTIQUE
ET MERVEILLEUSE DE NEIL GAIMAN
Essai universitaire (critique et analyse de romans, de nouvelles, de bandes dessinées et de films écrits par Neil Gaiman principalement, mais aussi d'œuvres d'Alan Moore, Shakespeare, Borges, Lovecraft, Philip José Farmer, Jack Kirby, Winsor McCay, Roger Avary, et bien d'autres). Sorti en octobre 2018 et adapté de ma thèse de doctorat.

Quatrième de couverture :
Les œuvres de Neil Gaiman sont souvent qualifiées de postmodernes dans la mesure où elles lient expérimentation et réflexivité à une démarche de fiction populaire qui leur paraît antagoniste. À l'inverse d'une œuvre postmoderniste typique, qui souligne sa mise à nu des mécanismes fabulateurs, les métafictions et parodies de Gaiman restent des fictions fantastiques et merveilleuses où les enjeux fabulateurs (caractérisation, intrigue, émotion, suspens) gardent la place centrale. Ce ne sont donc pas des œuvres expérimentales mêlées d'éléments de fiction populaire, mais des œuvres de fiction populaire réflexive.
Cette posture singulière en fait un terrain fertile pour la réflexion sur les spécificités de la fiction populaire, et sur la place privilégiée qu'y occupe la fabulation ("storytelling"), notion qu'Henri Bergson ou Frank McConnell voient comme le fil rouge entre écriture de fiction et mythopoèse religieuse. Cette dialectique instaurée entre fabulation, mythe et fiction populaire est le cœur thématique de l'œuvre de Gaiman, qui abonde en réécritures de mythes anciens, modernes, religieux, populaires, et en portraits de personnages d'écrivains, de conteurs oraux ou de personae de Gaiman qui, au plus fort de l'intrigue comme aux confins du paratexte, au détour d'une préface ou d'une vignette de bande dessinée, forgent une représentation de la fiction comme mythe, de l'écrivain comme figure mythique du conteur, et de la fabulation comme activité essentielle de l'humanité.

Page du livre sur le site de l'éditeur:
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